L’immobilier de bureau est le deuxième poste de coûts des entreprises, c’est un enjeu stratégique majeur, en matière de potentiels d’économies bien sûr, mais aussi en termes de création de valeur.
En 2020, la quantité de bureaux loués en région parisienne a chuté de 45% (source : Immostat). La reprise de la vie économique annonce-t-elle un retour à la normale ou au contraire des mutations plus profondes du marché ?
« Tu m’entends ? » « Est-ce que tu vois mon écran ? ». « Je vais couper ma caméra la connexion est mauvaise ! ».
Depuis plus d’un an, de nouveaux tics de langage ont sûrement envahi votre quotidien.
Si le télétravail se développait dans les entreprises de façon progressive depuis quelques années, nous y avons tous été contraints de façon brutale au moment des confinements.
Nous avons dû adapter nos modes de collaboration au « distanciel » et accéléré la transformation digitale des organisations.
Le télétravail s’est imposé, non plus comme une simple alternative mais comme faisant partie intégrante de nos habitudes de travail.
Nous avons même vu émerger à la sortie du premier confinement le fameux « syndrome de la cabane », phénomène décrivant la difficulté, voire la peur, de certains après des mois de télétravail à réinvestir une vie sociale hors de la maison et à revenir au bureau.
Alors, la crise de la COVID a-t-elle sonné le glas de la vie de bureau ? Et quelles conséquences pour les entreprises sur la gestion de leurs locaux et de leurs investissements immobiliers ? Peut-on profiter de ces évolutions majeures d’organisations pour créer de la valeur ?
Il n’est pas nouveau pour les entreprises de devoir se questionner sur leurs investissements immobiliers. Déjà le développement du ecommerce dans le milieu des années 2000, avait amené le secteur de la distribution à se réinventer.
La rapidité est devenue le nerf de la guerre de la livraison, amenant la localisation des entrepôts dans des emplacements stratégiques afin d’offrir un service logistique performant.
Dans le même temps, la métropolisation des bureaux s’est accélérée au profit de villes multisectorielles (tourisme, commerce de détail, industrie…) comme Paris, Lyon, Nantes, Rennes.
Dans ces mutations structurelles, l’avènement du télétravail dans les organisations joue un rôle majeur.
Si en 2010, la France comptait moins d’un salarié sur 10 en télétravail, fin 2020, 1/3 des étaient en télétravail*.
On estime qu’entre 40% et 50% des postes de travail seraient aujourd’hui quotidiennement inoccupés. Mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’immeubles de bureau, les besoins en m2 des entreprises diminuent, entraînant une baisse mécanique des loyers et des prix de vente.
Le télétravail amène également pour les salariés un nouveau rapport espace-temps au travail. Il n’est plus indispensable de vivre à proximité immédiate de son bureau. Lorsqu’on se rend au bureau deux à trois jours par semaine, habiter à une heure de transport de son travail ne pose plus problème. Les périphéries des métropoles et les villes moyennes vont être investies (et commencent déjà à l’être) par ces nouveaux travailleurs nomades. Avec comme grandes gagnantes annoncées, les villes du Sud et de l’Ouest, plébiscitées pour leur qualité de vie.
Certes, 1/3 des salariés étaient en télétravail fin 2020, mais c’est un ratio très proche de ce que nous connaissions en 2019 avant la crise.
Selon le baromètre Paris WorkPlace 2020 de l’IFOP, en septembre 2020, 86 % des salariés souhaitaient idéalement faire au moins un jour de télétravail dans la semaine. Un chiffre identique à février 2020.
En bref, le désir de télétravailler n’est pas nouveau. Ce qui change c’est le nombre de jours souhaités qui passe de 1,5 jour/semaine en février 2020 à au moins 2 jours en septembre 2020.
Pour les entreprises, ce serait donc aller un peu vite que de condamner le présentiel pour réduire ses loyers et donc le poids du poste immobilier de bureau dans ses charges.
Les salariés restent très attachés à leur environnement de travail et souhaitent continuer à venir au bureau. Se voir, partager un même espace de travail restent essentiels pour assurer la bonne cohésion des équipes, l’émergence de la créativité sur les projets menés.
Et comme l’explique Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies de l’Ifop :
« Pour la jeune génération dont la sphère familiale n’est pas encore constituée, fournir des bureaux dans des quartiers attractifs est un plus que peuvent revendiquer les entreprises qui feront le choix de garder des espaces. À partir du moment où certaines entreprises basculent de manière exagérée dans le télétravail, celles qui auront fait l’effort de maintenir des mètres carrés de bureaux, des lieux de convivialité, des espaces de créativité bénéficieront d’un avantage comparatif important. Elles seront à même de dire à leurs collaborateurs : « à l’inverse d’autres entreprises, nous avons à cœur de vous proposer un cadre de travail agréable » »
Chez AREXA, nous avons des solutions pour vous accompagner dans cette transformation, pour détecter des opportunités dans vos données relatives à vos dépenses d’immobilier de bureau (charges locatives, baux, FM..) afin de les transformer en gains et en bénéfices pour vos salariés.
* Baromètre annuel Télétravail 2021 – Malakoff Humanis – Février 2021